L'OMS LANCE LE RÉSEAU MONDIAL DES VILLES AMIES DES AÎNÉS
Face aux défis du vieillissement, qui ont un impact sur tous les aspects de la société, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) lance un réseau destiné à rassembler les villes qui prennent en compte cette dimension essentielle.
Bien vieillir : un nouveau réseau social pour les personnes âgées
Bien vieillir : un nouveau réseau social pour les personnes âgées
En lançant ce réseau, l'OMS s'inspire très directement de l'exemple de l'Unicef qui a mis sur pied avec succès, il y a quelques années, le réseau des villes amies des enfants. En France, celui-ci rassemble aujourd'hui près de 200 villes qui s'engagent à rendre leur territoire plus accueillant pour les enfants. Le principe est le même pour les villes amies des aînés. Il s'agit en effet de rassembler et de distinguer les communes qui développent un "environnement urbain propice à un vieillissement actif et en bonne santé". Selon le docteur John Beard, directeur du département Vieillissement et qualité de vie à l'OMS, "les personnes âgées sont une ressource vitale, souvent négligée, pour les familles et la société".
Si elle se concrétise aujourd'hui, l'initiative de l'OMS est préparée de longue date. Dès 2006, l'organisation a ainsi lancé une étude préalable auprès de 33 villes à travers le monde. Celle-ci a permis d'identifier les points importants qui caractérisent cet environnement urbain propice à un vieillissement actif et en bonne santé : un accès aux transports publics, aux espaces de plein air et aux bâtiments, des logements adaptés, un tissu social dense et la présence de services médicaux. Au-delà de ces aspects matériels et organisationnels, l'étude réalisée par l'OMS a également mis en évidence "la nécessité de favoriser les liens qui permettent aux personnes âgées d'être des participants actifs de la société, de lutter contre la discrimination fondée sur l'âge et d'offrir de plus grandes occasions de participation citoyenne et d'emploi".
A partir de ce travail préalable, l'OMS propose maintenant aux villes qui souhaitent adhérer au réseau de s'engager sur la mise en oeuvre des principes ainsi définis. Outre ces engagements, les villes candidates doivent également mettre en place un processus organisé de suivi et d'évaluation des actions mises en oeuvre. Depuis que les invitations à participer au réseau ont été lancées en décembre dernier, l'OMS dit être "submergée de réponses". D'ores et déjà, la première ville adhérente a été officiellement admise le 29 juin, à l'occasion d'une cérémonie organisée au siège de l'organisation à Genève : il s'agit de la ville de New York. L'OMS a également passé un accord officiel avec le gouvernement français. La France dispose en effet, depuis janvier 2007, de son propre label "Bien vieillir", qui distingue les communes sur des critères très voisins de ceux de l'OMS. Celles-ci pourraient ainsi rejoindre rapidement le réseau mondial des villes amies des aînés