: Vieillir chez soi, coûte que coûte ?
L'homme est aujourd'hui plutôt mobile
Les études montrent que tout à chacun préfère rester chez lui, à domicile, plutôt que d'être hospitalisé ou d'entrer voire être "placé" en hébergement collectif.
"Habiter" quelque part, dans un lieu (de l'utérus maternel à chez soi) est lourd de sens (confort, chaleur du paradis perdu), comme l'expliquent des philosophes comme Eric Fiat et tout récemment Michel Serres.
Se sentir chez soi est tout à fait personnel, selon ses envies, son parcours, son histoire, ses moyens...
Chez soi, on veut se sentir en sécurité. Mais que se passe-t-il si le domicile devient "hostile" : s'il n'est pas adapté, voire dangereux, si on y chute souvent, si les professionnels qui viennent vous aider, vous soigner, ont leur clé et pénètrent chez vous comme s'ils étaient chez eux...
On veut pouvoir y vivre notre vie (sans être vu, en toute intimité) tout en restant en relation avec les autres dans la vie quotidienne, directement ou indirectement via les nouvelles technologies et les médias (Internet,radio, TV, journaux).
On communique avec les autres par le courrier, le téléphone, les technologies comme Internet... mais sans contact physique avec des amis, des voisins, la famille... la solitude choisie, peut faire place à l'isolement.
Pour que l'habitat ne soit pas un lieu de réclusion, il doit permettre de circuler, de bouger (accès aux transports, aux vacances).
Les différentes formes d'habitat collectif rebutent encore mais gagnent à être connues : de la famille d'accueil, aux habitats alternatifs communautaires, autonomes (cf. Les Babayagas), entre générations (retraité/étudiant), en partageant de grands logements, aux petites unités de vie, logements-foyer abordables, résidences avec services plus haut de gamme, aux maisons de retraite médicalisées que l'on peut tester temporairement et qui évoluent des milieux de soins en milieux de vie...