2 fois plus d’Alzheimer chez les fumeurs
Posted: 26 Nov 2011 11:00 PM PST
Dans son éditorial, le site stop-tabac.ch relate les résultats d’une étude montrant que le tabagisme multiplie par 2 le risque de maladie d’Alzheimer !
Risque accru de démence pour les fumeurs
Dans cette étude, 21.123 sujets ont été suivis durant 23 ans. 5.367 cas de démence ont été diagnostiqués, ce qui signifie que 25% des sujets ont développé une maladie d’Alzheimer (136 cas) ou une démence vasculaire (416 cas). En explorant les différents facteurs de risque de démence, les chercheurs constatent que le tabagisme joue un rôle très important : en effet, le risque de développer une démence est majoré de 100% chez les grands fumeurs de plus de deux paquets par jour !
Au final, on peut dire que les fumeurs présentent un risque de maladie d’Alzheimer multiplié par 2,57 et un risque de démence vasculaire multiplié par 2,72.
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En conclusion, le tabagisme agit directement sur le cerveau et augmente le stress oxydatif et l’inflammation, deux facteurs de risque bien connus de la maladie d’Alzheimer.
Décidément, le tabac est un fléau qui joue un rôle à part entière dans la survenue des 3 grandes maladies chroniques majeures, que sont les cancers, les maladies cardiovasculaires et les démences, dont la maladie d’Alzheimer ! Que de bonnes raisons de ne jamais commencer à fumer ou d’arrêter !
Article publié par Isabelle Eustache
source: www.e-sante.fr
Les souvenirs footballistiques contre Alzheimer
Posted: 26 Nov 2011 10:01 PM PST
On dit souvent que le football coule dans nos veines. Cette expression appartient certes au domaine du cliché, mais elle exprime une vérité indéniable : le football est un élément constitutif de notre identité. Il représente avant tout une passion qui ne nous quitte jamais et devient petit à petit inextricablement liée à notre famille, notre ville, nos rêves d'enfance et bien d'autres choses. En Écosse, ce pouvoir du ballon rond a été exploité d'une nouvelle manière, permettant d'obtenir des résultats incroyables chez les malades d'Alzheimer et de leur redonner goût à la vie.
Avec le vieillissement de la population, la perte progressive des fonctions mentales est devenue un des principaux enjeux de santé publique dans les pays développés. Les personnes atteintes souffrent de syndromes confusionnels, de pertes de la mémoire, de sautes d'humeur, et se retrouvent privées de tout ce qui leur est cher et familier, comme les noms de leurs proches et leurs souvenirs de jeunesse. Ainsi, elles perdent confiance et se renferment peu à peu sur elles-mêmes.
Le football permet de lutter contre la maladie d'Alzheimer en faisant appel à la mémoire. Les photos et souvenirs liés aux clubs favoris des patients les reconnectent, au moins temporairement, à leur histoire personnelle, tombée dans l'oubli. Ce programme a été baptisé dernièrement "Football Reminiscence Project", mais il a démarré en 2009, lorsque Michael White, l'historien du club de Falkirk, s'est lancé à tout hasard dans une expérience.
Expérience et réminiscence
"Beaucoup de gens, moi y compris, pensaient qu'on ne pourrait pas obtenir de tels résultats aussi facilement", raconte-t-il à FIFA.com. "Le traitement par les souvenirs n'est pas nouveau, mais j'avais remarqué lors de mes entretiens en maisons de retraite, que sur 20 personnes, seulement deux ou trois réagissaient au traitement. La plupart des traitement basés sur les souvenirs visaient davantage les femmes, car ils étaient basés sur les vêtements ou la musique. J'ai toujours été convaincu que le football était le meilleur moyen de toucher les hommes. L'utilisation des photos des équipes de leur époque a eu un effet impressionnant."
Et de poursuivre : "Vous pouvez trouver quelqu'un la tête baissée, complètement absent. Vous lui montrez une photo et tout à coup son visage s'illumine. Dernièrement, j'ai fait voir à un homme de notre groupe une photo d'un match Falkirk - Celtic des années 50. Il s'est mis à crier : 'C'est le match où Charlie Tully a inscrit deux buts sur corner !' Et c'était vrai ! Dans tous les groupes, cela fait naître une cascade de souvenirs. Pour nous et le personnel soignant, c'est quelque chose d'incroyable".
L'expérience de White a rapidement fait des émules dans tout le pays. Elle est désormais soutenue par l'association caritative Alzheimer Scotland et la Fédération écossaise de football. Le Scottish Football Museum, situé à Hampden Park, est devenu un point de rendez-vous. Le son des tourniquets et le parfum du vestiaire reconstitué à l'intérieur du musée peuvent provoquer une avalanche de souvenirs.
Les résultats miraculeux obtenus par cette nouvelle méthode n'ont pas laissé la communauté scientifique indifférente. Un groupe de chercheurs spécialisés dans la démence a assisté à des séances pour apporter une reconnaissance scientifique au traitement. Il a fallu une étude d'un an à l'Université calédonienne de Glasgow, dont les résultats ont confirmé les dires des familles des patients et du personnel soignant. Le rapport final parlait de patients pleurant de joie, concluant que les malades participant au projet étaient "plus sûrs d'eux, plus calmes, plus loquaces à l'intérieur du groupe, et par ricochet, communiquaient davantage avec leur conjoint".
Les secrets du football
La professeure Debbie Tolson, une des auteurs du rapport, se rappelle comment elle s'est laissé convaincre : "Je ne suis pas une fan de football et je ne savais pas à quel point le football est important dans la vie des gens", confie-t-elle à la BBC. "Nos chercheurs ont intégré les groupes, ont observé leur impact pendant de nombreuses heures et, à vrai dire, j'étais très étonnée. Je ne crois rien sans en avoir vu la preuve et cela m'a surpris de voir comment des gens totalement effacés rayonnaient en un clin d'œil".
Pour Irene Gray, épouse de l'un des participants au projet, les découvertes de l'université n'ont fait que confirmer ce qu'elle pensait. "Il est une autre personne quand il sort", dit-elle de son mari. "Il est enjoué et n'arrête pas de parler sur le chemin du retour. Et pas que de football ! Quand je le laisse ici, je sais que je le retrouverai de bonne humeur. C'est une aubaine. Cela lui a redonné une nouvelle vie, comme tous les hommes participant au projet ".
Quel est donc le secret du football pour trouver chez ces hommes un écho alors que d'autres éléments plus importants les laissent insensibles ? D'après White, "le football est au cœur de notre identité, surtout en Ecosse. Il n'y a pas que le football, mais aussi tout ce qui l'entoure : l'avant-match, les gens qui vous accompagnent, le pub où vous allez boire une pinte, les plaisanteries du lundi matin avec vos copains. Pour beaucoup de personnes, il s'agit d'une part importante de leur vie et de leur identité".
Une ribambelle de beaux souvenirs
Après un tel succès, le projet devrait s'étendre à d'autres pays et à des patients souffrant d'autres maladies. Son message est porté par le site internet Football Memories, de l'association Alzheimer Scotland, récemment mis en place pour collecter des dons, faire de la sensibilisation et enrichir la base de données des souvenirs de fans.
Comme l'explique Martin Greig, un membre du projet, "notre objectif est de constituer la plus grande collection de souvenirs de fans jamais créée. Nous avons des souvenirs de célébrités, d'écrivains, de journalistes et de footballeurs, dont Zinedine Zidane, pour attirer les internautes. Mais le plus important, ce sont les fans. Nous voulons avant tout qu'ils parcourent le site et y laissent leur plus beau souvenir de football. Par la même occasion, nous espérons qu'ils liront le travail exceptionnel effectué par Alzheimer Scotland dans les groupes de traitement par le football. Ce site est destiné aux fans de football du monde entier".
Pour White, le site internet vise à "rapprocher les patients, qui sont à mille lieux de la génération internet, avec ceux qui peuvent développer ce projet". Le travail de cet historien dévoué et de ses collègues bénévoles mérite d'être salué, même s'il faut bien dire qu'il éprouve autant de joies que les patients lors de ces voyages dans le temps.
"Le plus gratifiant est de voir leurs visages s'illuminer lorsque je sors les photos", avoue d'ailleurs Michael White avant de conclure par un joli souvenir : "Un des hommes de mon groupe, qui a joué pour le Celtic juste après la seconde guerre mondiale, est décédé récemment. Je n'oublierai jamais la dernière fois que je l'ai vu. Alors qu'on le sortait de la pièce avec son fauteuil roulant, il m'a fait un signe du pouce et m'a lancé : 'C'était le plus beau jour de ma vie, fiston !' Autant vous dire que je n'ai pas besoin d'études universitaires pour me prouver l'efficacité du programme…"
source: www.fifa.com