La recherche en France sur la maladie d'Alzheimer s'intensifie
Posted: 02 Oct 2011 09:09 AM PDTPARIS
(Reuters) - Environ 125 projets de recherche fondamentale et clinique
sur la maladie d'Alzheimer ont été lancés en trois ans et demi en
France, selon un bilan du plan quinquennal lancé en 2008 pour lutter
contre ce fléau des populations vieillissantes.
En France, plus de 800.000 personnes seraient touchées par la maladie d'Alzheimer ou une maladie apparentée.
Le
président Nicolas Sarkozy a fait le point vendredi avec les ministres
concernés sur le plan Alzheimer (2008-2012), qui prévoit 1,6 milliard
d'euros de financements, dont 1,2 milliard pour le volet médico-social.
Le
volet recherche (200 millions d'euros), qui s'est notamment traduit par
le recrutement de 138 nouveaux chercheurs, a permis à la participation
française dans la recherche internationale sur ces maladies de passer
de 2,5% à 3,5%, indique la présidence de la République.
Le plan vise également à améliorer le diagnostic, les soins et la qualité de vie des patients et de leurs proches.
Selon
le communiqué de l'Elysée, 65 consultations mémoires ont ainsi été
créées et 202 autres renforcées depuis 2008 et le délai d'attente est
désormais de 51 jours en moyenne.
En matière de prise en charge
des patients, la phase de généralisation des Maisons pour l'accueil et
l'intégration des malades d'Alzheimer (MAIA) a commencé, précise
l'Elysée.
Ainsi, 40 MAIA supplémentaires ont été sélectionnées
depuis avril 2011 et 100 autres seront déployées en 2012 pour atteindre
155 à la fin de l'année prochaine. L'objectif est une couverture totale
du territoire par environ 500 MAIA en 2014.
Enfin, il existe
aujourd'hui 10.000 places dans 1.663 accueils de jour sur l'ensemble du
territoire français, pour soulager les personnes qui aident les malades
en leur offrant un peu de répit et un accompagnement.
Emmanuel Jarry, édité par Gilles Trequesser
source: www.lepoint.fr
ALZHEIMER : miR-34c, la molécule qui pourrait restaurer la mémoire
Posted: 02 Oct 2011 09:06 AM PDTEmbo (European Molecular Biology Organization) Journal
Cette
nouvelle piste pour restaurer la mémoire à l’heure de l’augmentation de
l’Alzheimer et de la démence, passe par l’identification d’une
molécule, appelée miR-34c, impliquée dans l'apprentissage et la
mémoire. Son blocage permettrait, à ce stade sur l’animal, d’améliorer
les capacités cognitives en cas de maladie d’Alzheimer et de se
réapproprier son environnement. Cette recherche internationale, publiée
dans l’édition du 23 septembre de l’Embo (European Molecular Biology
Organization) Journal, offre une nouvelle voie vers un objectif
poursuivi, jusqu’ici en vain, par de nombreux chercheurs.
Ce
type de recherche chez la souris est précieux parce que plus simple que
sur des tissus du cerveau humain, cependant les auteurs précisent que
ces résultats devront, a fortiori compte-tenu de la complexité de la
maladie d’Alzheimer, être validés sur des tissus humains puis chez
l’Homme.
Cependant, l’analyse d’échantillons de tissus provenant
de personnes atteintes d'Alzheimer comparés à ceux de personnes âgées
en bonne santé montre une augmentation des niveaux de miR-34c dans une
région-clé du cerveau pour la mémoire. Cela conforte la théorie que
miR-34c pourrait jouer un rôle dans l'apprentissage et la mémoire chez
l'homme, aussi.
Cette étude internationale mené à l'Institut
européen en Allemagne et autres centres en neurosciences consiste en
une recherche en laboratoire de la présence et sur l'action de
certaines molécules dans l'hippocampe, une zone clé du cerveau pour la
formation de souvenirs et parmi les premières régions touchées par le
vieillissement et les différentes formes de démence dont la maladie
d'Alzheimer.
microARN ou miARN : Ces molécules jouent un rôle en
contribuant au contrôle des gènes qui produisent des protéines. La
séquence génétique de chaque miARN détermine quels gènes il cible et
aide à réguler. Les chercheurs ont identifié une molécule miARN,
appelée miR-34c impliquée dans la régulation des cellules nerveuses et
étudié, sur des souris, si l'évolution des niveaux de miR-34c dans le
cerveau des souris pouvaient influencer les capacités d’apprentissage
et de mémoire.
· Injecter à des souris une molécule qui agit
comme miR-34c, réduit leur capacité d’apprentissage, et leur mémoire
(test du labyrinthe et reconnaissance d'objets).
· Injecter à
des souris modèles de la maladie d'Alzheimer un produit qui bloque
miR-34c leur permet de restaurer des capacités similaires à celles de
souris normales.
Non seulement miR-34c pourrait être un
marqueur de l'apparition de troubles cognitifs liés à la maladie
d'Alzheimer mais aussi une nouvelle cible pour un nouveau traitement.
source: www.santelog.com