Ce qu'il faut observer quand on visite une maison de retraite
Ne vous contentez pas des prospectus sur papier glacé, du livret d'accueil. Essayez de visiter en semaine et le week-end.
Diverses normes qualité commencent à être proposées aux maisons de retraite : AFAQ au sein du groupe Medica France...
Chaque établissement est libre de sa démarche. Une certification est néanmoins un gage d'engagement dans une démarche qualité lourde et en principe suivie !
Conseils d'ordre général
Une astuce : pour étayer un choix, faites-vous accompagner par un(e) ami(e) étranger(e) à la situation : l'aspect émotionnel de la visite ne le perturbera pas. Il notera froidement des événements ou des situations qui vous auront échappé.
En priorité, il convient de se renseigner sur la réputation du directeur de l'établissement. Une formation est aujourd'hui exigée pour les directeurs d'établissements médicalisés. C'est un plus. Mais un directeur diplômé ne rime pas forcément avec maison de retraite bien tenue.
Une maison de retraite ne sera jamais satisfaisante si un directeur peu motivé, manquant de compétences managériales, se trouve à sa tête.
C'est de lui que dépend en priorité la bonne ou la mauvaise tenue de l'établissement, son ambiance, la réalité du projet de vie, le soin apporté par le personnel à ses tâches quotidiennes.
L'architecture, adaptations aux handicaps.
Trop souvent le hall d'entrée manque de chaleur. Il se résume à un bureau ou une petite pièce vitrée derrière laquelle se tient une hôtesse. Les chambres du rez-de-chaussée ouvrent rarement sur l'extérieur. Si on vous explique qu'une porte ouverte favorise les " pulsions de fuite ", cela peut indiquer que la personne âgée est perçue comme porteuse de risques. Ce n'est pas de très bon augure pour la suite...
Un jardin privatif permet aux personnes à mobilité réduite de garder un lien avec le monde extérieur.
L'existence de petits salons intimes favorise les visites et le maintien des liens familiaux. Ils vont également servir de lieux pour des animations. Les liens personnels entre résidents en sortiront également renforcés.
Un équipement spécifique des locaux (mains courantes, barre d'appui, sièges adaptés, signalétique claire : couleurs des étages, marquages au sol, sonorisaton des ascenseurs...) sécurise et favorise les déplacements des personnes fragiles, voire handicapées.
Existe-t-il un système de sonnette, télé-alarme? Comment fonctionne-t'il : personnel de garde, appel vers des services extérieurs... ?
Pensez à l'avenir, la prise en charge médicale
L'établissement s'engage-t-il, notamment dans le contrat de séjour, à accompagner une personne âgée qui deviendrait progressivement de plus en plus dépendante ? Peut-on facilement changer les meubles pour mettre en place un lit médicalisé, par exemple ? La prise en charge en cas de dépendance est-elle renforcée ? Et surtout comment sera-t-elle facturée ? Toutes ces questions sont cruciales et doivent être abordées lors des conversations préliminaires avec le directeur ou la directrice de la maison de retraite.
Question subsidiaire
Comment est traitée l'insomnie ? Des comprimés sont-ils distribués systématiquement chaque soir comme cela se pratique dans certaines maisons de retraite? Il est vrai que des angoisses nocturnes chroniques peuvent engendrer des insomnies pathologiques, mais elles sont rares. Selon le Dr Lucien Mias, ancien chef du service de gériatrie de l'hôpital de Mazamet, " les infirmiers de nuit trouvent que les personnes dorment mieux lorsqu'il y a eu une activité intéressante le jour : plus l'éveil diurne est grand, meilleur est le sommeil. Ils disent que parfois aussi un peu de tisane sucrée et un câlin sont efficaces "...
Les autres pensionnaires
Quelle est l'attitude des autres pensionnaires : apathique, résignée ou, au contraire, active ? Comment sont-ils vêtus ? On aura intérêt à s'informer auprès des familles, des autres résidents et du personnel et à ne pas se limiter à l'avis du directeur.Ainsi est-il possible de lire les comptes rendus des Conseils d'Etablissement devenus Conseils de la Vie Sociale.
Le personnel soignant, en particulier la nuit.
L'établissement peut-il prendre en charge des troubles physiques mais aussi psychiques : Maladie d'Alzheimer, de Parkinson...Comment fonctionne les soins para-médicaux : kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, podologue... ? Peut-on rester jusqu'au bout dans l'établissement? L'accompagnement de fin de vie, les soins palliatifs sont-ils envisagés ? Une surveillance est-elle assurée 24 heures sur 24 ? Qui est de garde la nuit : une infirmière ou une aide soignante ? Les chambres sont-elles équipées d'un système d'alarme du personnel ?Cf.la fiche descriptive proposée par agevillage que les professionnels peuvent remplir en ligne sur l'annuaire. N'hésitez pas à leur rappeler.